Où s’arrête alors la liberté du sujet photographié et celle du photographe ? Quid du droit à l’information qui est un droit inaliénable et fondamental ? A partir de quand une image est-elle considérée comme gênante ? En effet, tout appareil photo, quel que soit le modèle ou la marque, est destiné à capturer un moment précis. En vue de l’inscrire dans l’histoire, ou dans l’objectif d’informer. A travers cette série, Tangalamamy vous invite à conceptualiser le droit à l’image qui reflète tout aussi bien la liberté d’expression.
Cette série est constituée d’images de personnes travaillant dans leurs domaines respectifs. Ce faisant, leur visage est dissimulé par leur geste au moment de la capture. Aucun portrait découvert, ou tout au plus une vue de profil, qui ne permet pas de reconnaitre la personne. D’images prises dans diverses situations : tandis que les uns bâtissent, d’autres sont en partance pour un voyage. D’autres encore cuisinent.
Des photos prises sur le vif et supposées être ratées, deviennent donc symbole du droit à l’image consenti par la Loi. Une parfaite illusion à une image manquée ou pas prise au bon moment. Comment des photos destinées à être supprimées du disque dur deviennent-elles le vecteur du débat sur le droit à l’image ? C’est en décelant chaque image, que la perception fit la différence. De là est née la conviction que ces clichés peuvent bien servir à discuter du fond. Un thème capital et d’actualité mais qui n’est pourtant pas souvent au centre des discussions.